En fait, on n’avait pas beaucoup de moyens, mais on étaient heureux.
Pendant les vacances scolaires, j’allais chez la famille Petitjean qui habitait un hameau sur la route de Thoirette.
J’avais une dizaine d’années et je partais durant les 2 mois d’été. J’étais berger, je gardais les vaches. J’étais très bien dans cette famille, j’en garde un excellent souvenir.
En principe, les fêtes de famille, comme Noël, se passaient chez nous, à Uffel. Ce sont mes tantes d’Oyonnax qui venaient passer la journée à la maison.
Je me souviens que le soir de Noël, on suspendait nos chaussettes au lit et le matin, on y trouvait le plus souvent une orange. Et on était heureux ! On la faisait « durer » plusieurs jours …
Mon père et ma mère …
A ce moment là, on habitait au milieu du village, dans une maison en location.
Ce n’est que plus tard, vers 1930, que mes parents ont pu bénéficier de la loi Loucheur pour faire construire une maison (NDLR: Loi du 13 juillet 1928). elle était un peu isolée du reste du village, à la sortie d’Uffel, côté Dortan.
La loi Loucheur, du nom d’un Ministre (NDLR voir sur Wikipédia), prévoyait des aides de l’Etat pour favoriser l’habitation des familles nombreuses et modestes.
La maison d’Uffel
Par la suite, mon père a construit un atelier à côté de la maison pour y installer sa tournerie.